Les IDE français à l'étranger
Les firmes transnationales françaises emploient près de 6 millions de salariés à l’étranger, alors que leurs homologues allemandes n'en emploient qu'un peu plus de 5 millions, les italiennes 1,8 millions et les espagnols moins de 1 millions. Les investissements directs de la France à l'étranger sont d'ailleurs à l'origine de l'internationalisation de l'économie française et de son intégration dans les chaînes de valeur mondiales. Les revenus des investissements français à l’étranger sont supérieurs au déficit commercial (…).
Mais ce modèle économique français fait face à plusieurs problèmes. D'abord, le monde connaît un regain de protectionnisme. Les investissements à l’étranger se heurtent notamment aux subventions des concurrents locaux, aux réglementations défavorables, aux transferts forcés de technologies, notamment vers la Chine. ensuite, « l'Europe ne doit pas devenir le terrain de jeu des grandes puissances », a déclaré Jean-Yves Le Drian, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, mettant en avant le besoin de « souveraineté européenne » pour faire barrage aux investissements étrangers dans des entreprises stratégiques pour le Vieux continent (…)..
Les Echos (quotidien spécialisé dans l'économie et la finance) 1er octobre 2019
Avec 24 entreprises au classement contre 42 à la fin des années 1990, l’Hexagone a atteint son plus bas niveau jamais enregistré selon le classement publié par la revue américaine « Fortune ».
La revue américaine note que la France, avec 24 entreprises au classement contre 42 à la fin des années 1990, a atteint son plus bas niveau jamais enregistré. TotalEnergies est en tête du peloton tricolore, à la 20e place. L’Allemagne, qui a ajouté deux entreprises au classement cette année, dépasse la France. Elle en compte désormais 30, avec comme chef de file, le constructeur automobile BMW, qui se situe au 57e rang mondial. Rapportée au PIB de chaque pays, la France reste toutefois le pays européen qui compte la proportion la plus élevée d’entreprises multinationales.
Le secteur qui a connu la plus forte embellie est celui des hydrocarbures, avec une hausse des cours du pétrole et du gaz déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine. La première à en bénéficier est la major Saudi Aramco, qui assure presque un quart des approvisionnements en hydrocarbures de la planète, et se hisse à la deuxième place. Jamais une entreprise n’avait enregistré des profits aussi élevés : ils ont atteint 159 milliards de dollars en 2022.
Deux autres producteurs de pétrole se hissent parmi les dix plus grandes entreprises mondiales : ExxonMobil (7e rang) et Shell (9e rang). L’année 2023 devrait être moins faste étant donné que les cours internationaux ont baissé sur un an, au premier semestre 2023, de 26 % en moyenne pour le pétrole (baril de brent de la mer du Nord) et de 58 % pour le gaz
extrait d'un article de Julien Bouissou paru dans Le Monde, 02 août 2023