Huile sur toile de John Trumbull, 1797, Yale University Art Gallery, New Haven
Assiégés à Yorktown pendant 3 semaines, les Anglais vaincus défilent entre les troupes françaises du général Rochambeau (à gauche) et celles des Patriotes américains (à droite) commandées par le général Washington
La déclaration d'indépendance (4 juillet 1776)
Nous tenons pour évidentes ses vérités : que tous les hommes naissent égaux ; que leur Créateur les a dotés de certains droits inaliénables (1), parmi lesquels la vie, la liberté et la recherche du bonheur ; que pour garantir ces droits, les hommes instituent des gouvernements dont le juste pouvoir émane du consentement des gouvernés ; que si un gouvernement vient à méconnaître ces fins (2), le peuple a le droit de le modifier ou de l'abolir et d'instituer un nouveau gouvernement qui fondera sur tels principes, et dont il organisera les pouvoirs selon les formes qui lui paraîtront les plus propres à assurer sa sécurité et son bonheur (…)
Lorsqu’une longue suite d'abus et d'usurpations tentent de soumettre les hommes à un despotisme absolu (3), il est de leur droit, il est de leur devoir de renverser le gouvernement qui s'en rend coupable (…). Telle est aujourd'hui la nécessité qui contraint ces colonies à changer leur ancien système de gouvernement (…).
Ce gouvernement nous a soumis à une juridiction étrangère à notre constitution et non reconnues par nos lois et a :
- Autorisé le cantonnement sur notre sol de troupes en nombre important
- Étouffé notre commerce avec toutes les parties du monde
- Imposé des taxes sans notre consentement (…)
En conséquence, Nous, représentants des États-Unis d'Amérique, réunit en Congrès (…) affirmons et déclarons solennellement que ces Colonies unies doivent être en droit des États libres et indépendants ; qu’elles sont relevées de toute fidélité à l'égard de la Couronne britannique et qu'elles ont, en tant qu’États libres et indépendants, plein pouvoir de faire la guerre, de conduire la paix, de contracter des alliances, d'établir des relations commerciales.
Extraits de la déclaration d'indépendance du 4 juillet 1776
(1) Qu'on ne peut enlever
(2) Ces objectifs
(3) Une tyrannie
Le rôle des Français à Yorktown (1781)
En 1780, Louis XVI envoie une armée et une flotte soutenir les patriotes américains, commandés par Washington.
La Fayette (1) déploya contre Cornwallis (2) une activité et une énergie nouvelle… il sauva la ville de Richmond, capitale de Virginie (…). Ses troupes ne s'élevaient pas à 5000 hommes, sans habit, sans argent, souvent sans vivres, mais il tint tête pendant 5 mois à 8000 hommes des meilleures troupes anglaises (…). Cornwallis fut obligé de se renfermer dans Yorktown. Washington vient y mettre le siège. De leur côté, les Français rejoignirent le corps de La Fayette. 27 000 hommes de troupes de terre et 30 vaisseaux (3) entourés la place (…). Ce fut devant ces forces réunies que La Fayette enleva une redoute (4) à la baïonnette. La prise d'une seconde redoute rendait la position de Cornwallis désespérée. Il capitula avec 7000 hommes des meilleures troupes britanniques. Cet événement porte à son comble l'enthousiasme des Américains. Le nom de La Fayette fut mêlé à toutes les louanges, à toutes les félicitations (…). Il retourna en France, où il fut accueilli avec un enthousiasme difficile à décrire. Déjà les esprits s’agitaient, et la nation était émue par des idées nouvelles qu’avait développées la révolution d'Amérique.
Préface au Voyage du général de La Fayette aux États-Unis d'Amérique, Paris, Thuilier, 1824
(1) Il a reçu de Washington le commandement de l'armée de Virginie
(2) Commandant des troupes britanniques
(3) Soldats français dirigés par Rochambeau, flotte française par l'amiral Grasse
(4) Fortification isolée