1) Quel est le régime politique du pays étudié ? (Attention : la démocratie n’est pas un régime politique)
2) En quoi le fonctionnement des institutions garantit plus ou moins le principe démocratique ?
3) Comment s’exprime la souveraineté populaire ?
4) Le pays étudié garantit-il les libertés fondamentales ? Justifiez votre réponse.
5) Le régime politique étudié permet-il la pluralité des opinions ?
6) En quoi la mise en scène du pouvoir illustre-t-elle ou non les principes démocratiques ?
Cette loi vient d'interdire le sécessionnisme, la subversion, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères. Les Hongkongais en ont eu un premier aperçu à l'instant même où elle est entrée en vigueur mardi 30 juin à 23h, alors que la manifestation du 1er juillet [marquant l'anniversaire de la rétrocession à la Chine] était elle-même déclarée illégale. En un clin d’œil, la loi imposée par le pouvoir central a instauré nombre de changements tant redoutés par la population de la région administrative spéciale : elle accorde à la justice continentale le pouvoir de juger certains délits commis à Hong Kong, les forces de sécurité de Pékin sont autorisées à s'implanter dans l'île, les transferts de suspects vers la Chine sont rendus possibles, et l'éducation à la sécurité nationale fait son entrée dans les écoles hongkongaises. (…).
La mise en place de la nouvelle législation repose sur la peur. La peur est bien réelle et elle fonctionne. A la veille de l'entrée en vigueur de la loi, certaines organisations politiques en vue ont mis fin volontairement à leur activité. Nathan Law, le plus jeune député du territoire, élu en 2016 puis, invalidé pour vice de procédure, a annoncé qu'il avait quitté Hong Kong.
Des pages Facebook et comptes Twitter disparaissent, et mon téléphone, qui autrefois ne cessait de retentir des notifications de groupes Telegram, s’est tu. Des amis m'invitent à transférer nos échanges sur des plateformes plus sûres. Certains supplient leurs contacts d'effacer toutes leurs conversations sur WhatsApp.
À l'ère numérique, qui voit une si grande part de notre identité figurer en ligne, supprimer nos archives ne relève pas seulement de l'autocensure : c'est un acte d’autoeffacement. De nombreux Hongkongais craignent désormais de n'avoir pas d'autre solution que de disparaître des radars pour survivre.
Extraits d'un article de Louisa Lim, paru dans The Guardian, 6 juillet 2020, repris dans Courrier international