THEME 1 : COMPRENDRE UN REGIME POLITIQUE : LA DEMOCRATIE
Si besoin : petite vidéo sur les différents régimes politiques à travers le monde


INTRODUCTION :
La démocratie, les démocraties : Quelles caractéristiques aujourd'hui?
Consigne :
Répondez aux différentes questions suivantes sur le pays qui vous a été attribué :

1) Quel est le régime politique du pays étudié ? (Attention : la démocratie n’est pas un régime politique)

2) En quoi le fonctionnement des institutions garantit plus ou moins le principe démocratique ?

3) Comment s’exprime la souveraineté populaire ?

4) Le pays étudié garantit-il les libertés fondamentales ? Justifiez votre réponse.

5) Le régime politique étudié permet-il la pluralité des opinions ?

6) En quoi la mise en scène du pouvoir illustre-t-elle ou non les principes démocratiques ?

Le fonctionnement institutionnel de la République populaire de Chine
 
Le pouvoir chinois actuel
Source : Le Monde en cartes
 
Congrès du PC chinois : 60 ans de mise en scène du pouvoir
Original link
Pierre Haski – La Chine est-elle une dictature ? - Les Experts du Dessous des Cartes | ARTE
Si la Chine s’affirme comme une puissance grandissante, sa transition démocratique n’a pas encore été achevée. Le contrôle de l’opposition politique, des réseaux sociaux et la répression contre les minorités ethniques font de la Chine une démocratie très incomplète. Cependant, le succès économique du modèle chinois a permis jusqu’alors de minimiser les aspects autoritaires du régime de Xi Jinping. Mais aujourd’hui, comment faut-il nommer le système politique chinois ?
Original link
La question de l'alternance politique en Chine
Depuis 1949, le Parti communiste est au pouvoir en Chine. Le dirigeant du parti, Xi Jinping, est président de la République depuis 2013.
Ce dimanche 11 mars 2018 restera gravé dans l'histoire de la Chine contemporaine. Xi Jinping a obtenu une révision de la Constitution lui permettant de se maintenir au pouvoir à vie. Vers 15 heures, près de 3 000 députés réunis au Palais du Peuple ont coché un bulletin de vote (...) avant de le déposer dans l'une des 28 urnes rouges répartis dans l'immense hémicycle. Le suspens était nul, les députés ayant un rôle essentiellement cérémonial. C'est donc (presque) comme un seul homme qu'ils ont approuvé la suppression de la limite des deux mandats présidentiels. Par 2 958 voix pour (2 contre, 3 abstentions), les députés ont offert à Xi Jinping, 64 ans, la possibilité de rester à la tête du pays au-delà du terme de son deuxième mandat en 2023 (...). Consécration absolue, l'amendement fait entrer la "pensée Xi Jinping" dans la Constitution tandis que le "rôle-dirigeant" du Parti communiste chinois (PCC) fait désormais partie intégrante de son article premier (...). Toute remise en cause du Parti sera considéré comme anticonstitutionnelle. Politique, société, économie, plus rien ne doit échapper au contrôle du Pari dont Xi Jinping est le "cœur".
Frédéric Schaeffer, "En Chine, les pleins pouvoirs pour Xi Jinping", Les Echos, 11 mars 2018
Hong Kong : Pékin confisque les mots de la révolte
Avec la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin le 30 juin 2020, le régime chinois a repris la main sur Hong Kong qui, bien qu'ayant été rétrocédé à la Chine, dispose en théorie d'une plus large autonomie selon le principe « Un pays, deux systèmes ».
(…) Maintenant que Pékin a promulgué sa loi de sécurité nationale à Hong Kong, c'est un trou béant qui s'est subitement ouvert pour soustraire aux regards et aux esprits les mots, les idées, le débat public - et même les individus.

Cette loi vient d'interdire le sécessionnisme, la subversion, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères. Les Hongkongais en ont eu un premier aperçu à l'instant même où elle est entrée en vigueur mardi 30 juin à 23h, alors que la manifestation du 1er juillet [marquant l'anniversaire de la rétrocession à la Chine] était elle-même déclarée illégale. En un clin d’œil, la loi imposée par le pouvoir central a instauré nombre de changements tant redoutés par la population de la région administrative spéciale : elle accorde à la justice continentale le pouvoir de juger certains délits commis à Hong Kong, les forces de sécurité de Pékin sont autorisées à s'implanter dans l'île, les transferts de suspects vers la Chine sont rendus possibles, et l'éducation à la sécurité nationale fait son entrée dans les écoles hongkongaises. (…).

La mise en place de la nouvelle législation repose sur la peur. La peur est bien réelle et elle fonctionne. A la veille de l'entrée en vigueur de la loi, certaines organisations politiques en vue ont mis fin volontairement à leur activité. Nathan Law, le plus jeune député du territoire, élu en 2016 puis, invalidé pour vice de procédure, a annoncé qu'il avait quitté Hong Kong.

Des pages Facebook et comptes Twitter disparaissent, et mon téléphone, qui autrefois ne cessait de retentir des notifications de groupes Telegram, s’est tu. Des amis m'invitent à transférer nos échanges sur des plateformes plus sûres. Certains supplient leurs contacts d'effacer toutes leurs conversations sur WhatsApp.

À l'ère numérique, qui voit une si grande part de notre identité figurer en ligne, supprimer nos archives ne relève pas seulement de l'autocensure : c'est un acte d’autoeffacement. De nombreux Hongkongais craignent désormais de n'avoir pas d'autre solution que de disparaître des radars pour survivre.

Extraits d'un article de Louisa Lim, paru dans The Guardian, 6 juillet 2020, repris dans Courrier international