Les Expositions universelles dans la presse de l’époque
« Jamais et nulle part, on n’a réuni autant de curiosités, de merveilles, d’attractions de toute nature, de spectacles éblouissants et somptueux, et les plus blasés, les plus sceptiques, en présence d’un ensemble aussi grandiose, sentiront leur cœur palpiter d’une patriotique admiration. »
Le Petit Journal, mai 1900
Lors de l’Exposition universelle de 1889, un espace est dédié à l’exposition coloniale sur l’esplanade des Invalides à Paris. Le programme, élaboré en collaboration avec l’administration des colonies, a pour but de « réaliser une figuration rationnelle et attrayante à la fois de l’industrie, des mœurs, de l’aspect extérieur de chacun de nos groupes de possessions dans les différentes parties du monde », rapporte le journal Le Constitutionnel.
Dans cette partie de l’Exposition, autour du palais colonial, les organisateurs s’enorgueillissent d’avoir reproduit « à l’identique » des scènes de vie « exotiques » parmi lesquelles : « la pagode d’Angkor, les pavillons de la Cochinchine, de l’Annam et du Tonkin, les villages sénégalais, alfourou, canaque, etc. » comme le relate le Journal des débats politiques et littéraires.
Parmi ces différentes mises en scène, il semble que le « village nègre » attire particulièrement les visiteurs. Dans le journal Le Temps on apprend qu’il est difficile de pouvoir y accéder et qu’il faut faire la queue pendant des heures tant la foule qui s’y presse est nombreuse.
Source : Retronews
L'Exposition universelle de 1900 célèbre le progrès
Le XIXème siècle a été le grand siècle du progrès. Pour fêter les prodiges des Arts et des Sciences, de l'Industrie de l'Agriculture, la France invita toutes les nations à participer à l'Exposition universelle qu'elle organisait à Paris. Toutes répondirent à cette invitation ; elles tenaient à comparer les progrès de leurs industries avec ceux des autres nations.
L'Exposition de 1900 fut une merveille. Le Champ-de-Mars avec son château et ses fontaines lumineuses qui, le soir, transformaient cette partie de l'Exposition en une véritable féerie, les quais de la rive gauche de la Seine, du pont Alexandre III au pont au pont d'Iéna, étaient occupés par les palais des nations, chacun dans son architecture nationale (…). Toutes ces constructions constituaient un ensemble riche et pittoresque et représentaient un travail formidable qui retenait l'attention des visiteurs. Jamais, à aucune époque de l'histoire, le travail n'a été autant glorifié que pendant l'année 1900.
Jeanne Bouvier, Mes mémoires, une syndicaliste féministe, 1876-1935