« Les médias comme les politiques ont tendance à grandement exagérer l'importance de l'effet TGV sur
la dynamique d'un territoire. En effet, il est (…) limité et ne concerne que certains secteurs d'activité. Le premier [effet] est l'augmentation des flux touristiques court séjour (…). Le 2nd effet concerne le secteur tertiaire supérieur. Ce dernier privilégie les territoires bien connectés aux autres métropoles européennes. L'amélioration de la desserte TGV conduit donc des entreprises de ce secteur à haute valeur ajoutée à s’installer, en particulier à proximité de la gare (par exemple, quartier de la Part-Dieu à Lyon). Cependant, son effet est (…) fort dans les métropoles bien vu comptant ou approchant le million d'habitants (Lyon, Lille), mais quasiment nul dans les villes petites ou moyennes (Le Creusot, Vendôme). Par ailleurs, l'effet TGV est souvent temporaire. Par exemple, le boom marseillais du début des années 2000, consécutif de l'arrivée de la LGV Méditerranée, est largement retombé depuis (…).
En définitive, le TGV favorisant les grandes métropoles et ayant tendance à produire un effet tunnel, les territoires les plus pénalisés sont les villes moyennes. »
Laurent Chalard, « LGV : voilà qui sont les gagnants et les perdants de l'ouverture des nouvelles lignes TGV », atlantico.fr, 3 juillet 2017