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La prise de Jérusalem-Est par Israël
L'ancien Premier ministre israélien David Ben Gourion devant le mur des Lamentations, 7 juin 1967.
Le 7 juin 1967, l'armée israélienne s'empare de Jérusalem-Est, qui est annexée le 28 juin. À l'issue de la guerre, Israël quintuple sa superficie et administre près d'un million de Palestiniens.
 
Au Moyen-Orient, le durcissement des relations israélo-palestiniennes
Un an après la guerre des Six-Jours, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) amende sa charte fondatrice de 1964 et s'engage aussitôt dans la lutte armée contre Israël.
« La lutte armée est la seule voie menant à la libération de la Palestine. […] L'action des commandos constitue le centre de la guerre de libération populaire palestinienne. […] Cela suppose aussi la réalisation de l'unité en vue de la lutte nationale parmi les divers groupements du peuple palestinien, ainsi qu'entre le peuple palestinien et les masses arabes afin d'assurer la continuation de la révolution, son progrès et sa victoire. […] La libération de la Palestine est, du point de vue arabe, un devoir national ayant pour objet de repousser l'agression sioniste et impérialiste contre la patrie arabe et visant à éliminer le sionisme de la Palestine. […] Le sionisme est un mouvement politique organiquement lié à l'impérialisme international et opposé à toute action de libération et à tout mouvement progressiste dans le monde. Il est raciste et fanatique par nature, agressif, expansionniste et colonial dans ses buts, et fasciste par ses méthodes. Israël est l'instrument du mouvement sioniste et la base géographique de l'impérialisme mondial. »
Charte nationale palestinienne, Le Caire, 17 juillet 1968.
1973 : la guerre israélo-arabe du Kippour
Le 6 octobre 1973, jour de la fête juive du Kippour, les armées égyptienne et syrienne attaquent conjointement Israël et mettent son armée en difficulté. L'ONU obtient difficilement la fin du conflit.
 

L’attitude nouvelle de l’Egypte face à Israël

Sadate succède à Nasser à la tête de l’Egypte en 1970. Il commence par prendre ses distances avec l’Union soviétique, puis lance contre Israël, en 1973, l’offensive de la guerre du Kippour. Alors que les négociations s’enlisent, il prend l’initiative de se rendre à Jérusalem.

Au moment où je vous rends visite, je vous demande : pourquoi ne nous tendons-nous pas les mains, dans la droiture, la confiance et la sincérité ? (…) La paix ne sera réelle que si elle est fondée sur la justice et non sur l’occupation des terres d’autrui. Il n’est pas admissible que vous demandiez pour vous-mêmes ce que vous refusez à d’autres. Franchement, dans l’esprit qui m’a poussé à venir aujourd’hui chez vous, je vous dis : « Vous devez abandonner une fois pour toutes vos rêves de conquête. Vous devez abandonner aussi la croyance que la force est la meilleure façon de traiter avec les Arabes. L’expansion ne vous apportera aucun bénéfice. »

Qu’est-ce que la paix pour Israël ? Vivre dans la région avec ses voisins arabes en sureté et en sécurité. A cela, je vous dis oui. Vivre à l’intérieur de ses frontières, à l’abri de toute agression. A cela, je dis oui (…).

Il y a de la terre arabe qu’Israël a occupée et qu’il continue à occuper par la force des armes. Nous insistons sur un retrait complet de ce territoire arabe, y compris Jérusalem arabe, Jérusalem, la cité qui a été et qui sera toujours l’incarnation vivante de la coexistence entre les fidèles des trois religions (…). En toute honnêteté, je vous dis que la paix ne peut être obtenue sans les Palestiniens. Ce serait une grossière erreur, dont les conséquences seraient imprévisibles, que de détourner nos yeux du problème ou de le laisser de côté.

Discours d’Anouar el-Sadate à la Knesset (Parlement israélien), 20 novembre 1977