Le Moyen-Orient : terre de conflits
THEME 2 :
LE MONDE DANS LA GUERRE FROIDE (1947-1991)

Chapitre 3 :
Une bipolarisation du monde remise en cause
Evolution de la population en Palestine entre 1872 et 1948
Source : CJPMO (Immigration juive en Palestine, fiche d’information n°181, novembre 2013
 
Le plan de partage de l'ONU
 
La proclamation d'indépendance de l'Etat d'Israël
David Ben Gourion, président de l'Agence juive, organe exécutif de l'Organisation sioniste mondiale, lit la proclamation d'indépendance devant le Conseil national représentant les Juifs de Palestine et le mouvement sioniste, sous le portrait de Theodor Herzl, fondateur du mouvement sioniste, à Tel Aviv, le 14 mai 1948.
 
Une indépendance revendiquée au nom du droit et de l'histoire

« Israël est le lieu naquit le peuple juif. C'est que se forma son caractère spirituel, religieux et national. […] En 1897, inspiré par la vision de l'État juif qu'avait eue Theodor Herzl, le premier congrès sioniste proclama le droit du peuple juif à la renaissance nationale dans son propre pays. […] La Shoah qui anéantit des millions de Juifs en Europe, démontra à nouveau l'urgence de remédier à l'absence d'une patrie juive par le rétablissement de l'État juif dans le pays d'Israël […].

Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies adopta une résolution prévoyant la création d'un État juif indépendant dans le pays d'Israël et invita les habitants du pays à prendre les mesures nécessaires pour appliquer ce plan. La reconnaissance par les Nations unies du droit du peuple juif à établir son État indépendant ne saurait être révoquée. […]

En conséquence, nous, membres du Conseil national représentant le peuple juif du pays d'Israël et le mouvement sioniste mondial, réunis aujourd'hui, jour de l'expiration du mandat britannique, et en vertu des droits naturels et historiques du peuple juif, ainsi que de la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies, proclamons la fondation de l'État juif dans le pays d'Israël, quiportera le nom d'État d'Israël. »

Déclaration d'indépendance de l'État d'Israël, 14 mai 1948

Les Arabes et la Palestine

Le Comité considère que la Palestine représente une part importante du monde arabe et qu’il ne peut pas être porté atteinte aux droits des Arabes de Palestine sans préjudice à la paix et à la stabilité du monde arabe.

Le Comité considère également que les engagements du gouvernement britannique prévoyant l’arrêt de l’immigration juive, la conservation des terres arabes, et la réalisation de l’indépendance de la Palestine sont des droits arabes permanents dont l’application rapide instituerait une étape vers l’objectif désiré et vers la stabilisation de la paix et de la sécurité.

Le Comité proclame son soutien à la cause arabe de Palestine et sa volonté d’œuvrer à la réalisation de leur objectif légitime et à la sauvegarde de leurs justes droits.

Le Comité déclare également qu’il ne regrette pas moins que quiconque les malheurs qui ont été infligés aux Juifs par les Etats dictatoriaux européens. Mais la question des Juifs ne devrait pas être confondue avec le sionisme, car il ne peut y avoir de plus grande injustice et agression que de régler le problème des Juifs d’Europe par une autre injustice, c’est-à-dire en commettant une injustice à l’égard des Arabes de Palestine de diverses religions et confessions.

Comité de la Ligue arabe, résolution sur laPalestine lors de la conférence d’Alexandrie, 7 octobre 1944.

La première guerre israélo-arabe
 
Les réfugiés arabes en 1949
 
Le déracinement des Palestiniens
Femmes et enfants arabes fuyant leur village, 1948.

De gré ou de force, 80 % des Palestiniens quittent les territoires contrôlés par Israël, tandis que les Juifs quittent les pays arabes pour rejoindre Israël, dont la population atteint 700 000 habitants. L'exode palestinien est connu dans la mémoire collective palestinienne en tant que « Nakba » (« désastre » ou « catastrophe »).