« Israël est le lieu où naquit le peuple juif. C'est là que se forma son caractère spirituel, religieux et national. […] En 1897, inspiré par la vision de l'État juif qu'avait eue Theodor Herzl, le premier congrès sioniste proclama le droit du peuple juif à la renaissance nationale dans son propre pays. […] La Shoah qui anéantit des millions de Juifs en Europe, démontra à nouveau l'urgence de remédier à l'absence d'une patrie juive par le rétablissement de l'État juif dans le pays d'Israël […].
Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies adopta une résolution prévoyant la création d'un État juif indépendant dans le pays d'Israël et invita les habitants du pays à prendre les mesures nécessaires pour appliquer ce plan. La reconnaissance par les Nations unies du droit du peuple juif à établir son État indépendant ne saurait être révoquée. […]
En conséquence, nous, membres du Conseil national représentant le peuple juif du pays d'Israël et le mouvement sioniste mondial, réunis aujourd'hui, jour de l'expiration du mandat britannique, et en vertu des droits naturels et historiques du peuple juif, ainsi que de la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies, proclamons la fondation de l'État juif dans le pays d'Israël, quiportera le nom d'État d'Israël. »
Les Arabes et la Palestine
Le Comité considère que la Palestine représente une part importante du monde arabe et qu’il ne peut pas être porté atteinte aux droits des Arabes de Palestine sans préjudice à la paix et à la stabilité du monde arabe.
Le Comité considère également que les engagements du gouvernement britannique prévoyant l’arrêt de l’immigration juive, la conservation des terres arabes, et la réalisation de l’indépendance de la Palestine sont des droits arabes permanents dont l’application rapide instituerait une étape vers l’objectif désiré et vers la stabilisation de la paix et de la sécurité.
Le Comité proclame son soutien à la cause arabe de Palestine et sa volonté d’œuvrer à la réalisation de leur objectif légitime et à la sauvegarde de leurs justes droits.
Le Comité déclare également qu’il ne regrette pas moins que quiconque les malheurs qui ont été infligés aux Juifs par les Etats dictatoriaux européens. Mais la question des Juifs ne devrait pas être confondue avec le sionisme, car il ne peut y avoir de plus grande injustice et agression que de régler le problème des Juifs d’Europe par une autre injustice, c’est-à-dire en commettant une injustice à l’égard des Arabes de Palestine de diverses religions et confessions.
Comité de la Ligue arabe, résolution sur laPalestine lors de la conférence d’Alexandrie, 7 octobre 1944.