L'Arctique, un espace fragile et attractif
THEME 2 :
SOCIETES ET ENVIRONNEMENTS : DES EQUILIBRES FRAGILES
Chapitre 1 :
Les sociétés face à la gestion des risques et des ressources
OBJECTIF :
Réaliser une carte de synthèse de l'Arctique, espace fragile et attractif
Déroulement : Travail par groupe de 3 élèves
Etape 1 : Analyse de la consigne pour identifier les 3 parties de la légende de la carte de synthèse
Etape 2 : Chaque membre du groupe se concentre sur une partie du sujet et prend connaissances des documents de l'onglet correspondant afin d'y prélever les informations utiles
Etape 3 : Mise en commun sous la forme d'un tableau de synthèse
Etape 4 : Réflexion sur les informations à retenir pour la carte de synthèse (quelles informations ? Comment les représenter ?)
Etape 5 : Réalisation de la carte de synthèse et de sa légende structurée
L'Arctique, un espace polaire aux deux-tiers maritime
 
Le recul de la banquise
La température de l’océan a augmenté d’environ 1,2°C depuis 1982 dans l’Arctique, soit deux fois plus que dans le reste de la planète du fait de l’amplification arctique
 
La banquise arctique à la fin de l'été 2023 (en jaune : limite moyenne entre 1981 et 2010)
 
L'Arctique : un monde du froid
 
Des écosystèmes fragiles
«La mer de Béring a connu des fontes de glace très marquées en 2018 et 2019, avec des températures de l’océan excédant jusqu’à 4 °C les normales, qui ont provoqué un déplacement vers le nord de poissons des eaux froides.
De quoi affecter la pêche – cette mer fournit 40% des prises américaines de poissons et de fruits de mer – et la subsistance des populations autochtones. “Dans un Arctique qui se réchauffe, l’accès à notre nourriture se réduit et il devient plus dangereux de chasser et de pêcher” les poissons, baleines, phoques et morses, alertent dix représentants autochtones.“Dans le nord de la mer de Béring, nous avions de la banquise huit mois par an. Aujourd’hui, c’est trois ou quatre mois”.
La glace se formant plus tard en automne, ces habitants se sont retrouvés isolés une plus grande partie de l’année. La banquise leur permet en effet de se déplacer en motoneige ou de former des pistes d’atterrissage pour les avions. Moins de glace signifie aussi des vagues et des tempêtes plus intenses et plus fréquentes, qui érodent le littoral. Enfin, les eaux libres de glace laissent entrevoir une croissance du trafic maritime, de l’exploitation minière et de la pêche, ce qui “ne fera que renforcer les pressions sur l’écosystème de la mer de Béring”.»
D’après A. Garric, «Température record, banquise au plus bas : l’Arctique subit des changements spectaculaires», lemonde.fr, 2 janvier 2020, © Le Monde.
Les défis d'une augmentation des températures deux fois plus rapides qu'ailleurs
Pour se projeter sur les évolutions climatiques jusqu'en 2100, le GIEC (1) utilise 5 scénarios en fonction du niveau de réussite d'u contrôle des émissions de gaz à effet de serre (...). Dans tous les scénarios, l'Arctique sera complètement libre de glaces au moins une fois avant 2050 (2). En outre, si la planète ne réussit pas à tenir un des deux scénarios les plus favorables, la banquise disparaitra complètement environ un été sur deux entre 2060 et 2080 (...). Il faut se préparer à un Arctique libre de glaces sur des périodes de plus en plus longues (....). Le réchauffement climatique contribue également à la fonte des glaciers [comme au Groenland] qui constitue un facteur principal d'élévation du niveau de la mer dont les conséquences seont dramatiques pour les populations littorales (...).
A terre, la fonte du pergélisol (3) constitue un défi pour l'entretien et le développement des infrastructures : les routes, pistes d'aviation, immeubles sont mis à mal au Groenland, en Sibérie, en Alaska. Ce facteur rend plus complexe l'eploitation des richesses du Grand Nord et la mise en valeur de l'Arctique.
Louis-Xavier Renaux, "Réchauffment climatique en Arctique : une nouvelle donne géopolitiques ?", Revue Défense nationale, 2022

(1) Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Créé par l'ONU, en 1988, i lvise à comprendre les risques liés au changement climatique et à exposer des stratégies d'adaptation et d'atténuation.
(2) En 2023, la revue scientifique Nature estime que l'Arctique pourrait connaître un été sans glace dès 2030
(3) Partie du sol qui est gelée en permancence
Iqaluit, capitale du Nunavut (Canada)
Iqaluit, 6 700 habitants, est la capitale officielle du Nunavut depuis 1999, territoire autonome du Canada. Sa population est composée à 80 % d’Inuits, un des peuples autochtones de l’Arctique. Plus généralement, sur les 4 millions de personnes vivant en Arctique, seuls 300 000 sont membres de peuples autochtones.
 
VIDEO. En Arctique, 2019 est la deuxième année la plus chaude depuis 1900
Cette année, il y a fait en moyenne 1,9°C de plus qu'entre 1981 et 2010.
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