La France : une puissance maritime ?
THÈME 1 : MERS ET OCÉANS AU CŒUR DE LA MONDIALISATION
Chapitre 2 : La France : une puissance maritime

La pêche, un secteur sous-exploité

Avec 517 000 tonnes de poissons pêchés en 2012, la France est loin de la tête du classement mondial (…). Les prises françaises sont réalisées à 80% dans l'Atlantique Nord-Est (…). La ZEE ultramarine française ne représente donc qu'une faible part des prises, mais il existe tout de même un potentiel (…). Les TAAF, Saint-Pierre-et-Miquelon, mais aussi la Guyane sont bordés d'eaux riches en poissons. En revanche, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et les Antilles ne semblent pas avantagée. L'île de Clipperton dans le Pacifique Nord-Est fait exception (…).

La sous-exploitation actuelle par la France de ce potentiel de pêche serait plutôt liée à des raisons économiques, à cause du surcoût qu’entraîne l'éloignement des marchés de consommation (Clipperton est à 12 000 km de Brest).
Par ailleurs, les pratiques de pêche locales dans les DROM-COM demeurent majoritairement artisanales (…), la
faiblesse des infrastructures portuaires ne permettant pas le développement d'une pêche hauturière et industrielle, lesquelles requièrent des zones dédiées au stockage, au conditionnement et à la transformation des poissons (conserverie, fabrication de farines alimentaires, salage).

J.P. Giraud, « Zone économique exclusive française : 11 millions de km2, pour quoi faire ? », Géostratégie, mars 2016

La mer, ce secteur sous-exploité qui pourrait rapporter gros à la France
Aux Assises de la Mer, le Premier ministre a détaillé un programme ambitieux de développement de l’espace maritime français. Le potentiel est énorme, à condition de faire les investissements nécessaires.
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Unoc 2025 : en France, de l’exploitation économique des grands fonds marins à leur maîtrise militaire
Alors que la France envisageait l’exploitation des ressources minières des grands fonds marins en 2013, elle plaide depuis 2022 pour son moratoire. Comment expliquer cet apparent renoncement ?
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Exploration des fonds marins : les Outre-mer au cœur des enjeux
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Les ambitions de la France en matière d’éolien offshore freinées par les troubles politiques | Invezz FR
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L'éolien en mer en France métropolitaine
 
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Energies renouvelables : le parc maritime éolien français prend enfin son envol

Après avoir longtemps laissé de côté l’éolien en mer dans sa politique énergétique, Paris s‘est fixé des objectifs ambitieux de déploiement sur son littoral, qui commencent à devenir réalité

Dans son discours à Belfort en février 2022, Emmanuel Macron avait annoncé le changement de braquet de la France sur l’éolien offshore, longtemps parent pauvre de la politique de l’énergie. Le président de la République annonçait viser le développement de 40 GW de puissance installés sur le littoral d’ici à 2050. A titre de comparaison, le parc nucléaire actuel en représente 61 GW. Au-delà des débats sur l’intermittence des différentes technologies, cela représentera une montée en régime conséquente, ainsi que le passage de la terre à la mer pour la majorité des prochains parcs éoliens.

A ce jour, seuls trois parcs en mer sont raccordés au réseau électrique français : à Saint-Nazaire (480 MW) depuis juin 2022 à Fécamp depuis le printemps 2024 (autour de 500 MW chacun) et à Saint-Brieuc, inauguré officiellement cette semaine. D’autres doivent être mis en service dans les deux prochaines années : au large de Courseulles-sur-Mer et des îles d’Yeu et de Noirmoutier (tous les deux en 2025), de Dieppe-Le Tréport (fin 2026) et à Dunkerque en 2028 – même si Wind Europe, qui représente la filière de l’éolien en Europe, dit s’attendre à ce que ce parc soit à pleine puissance après 2030. En parallèle, des « fermes pilotes » d’éoliennes flottantes sont en passe d’être opérationnelles, et le premier parc avec cette technologie (moins au point que l’éolien « posé ») a été attribué au printemps dernier sur le littoral sud breton. L’échéance : 2031.

Dans son dernier rapport publié mi-septembre, Wind Europe a chiffré la montée en régime de la France dans ce domaine. Plus de la moitié de toute la puissance offshore installée sur les six premiers mois de cette année sur le Vieux Continent l’a été sur les côtes hexagonales. «La France a passé un cap industriel extrêmement important, analyse Pierre Tardieu, directeur des affaires publiques de Wind Europe. Beaucoup de recours avait été intentés contre des projets, ce qui avait entraîné du retard dans les calendriers. Désormais, nous pouvons nous projeter sur le fait que l’Hexagone va prendre toute sa part dans le développement de l’éolien offshore en Europe. »

Mais Paris doit malgré tout accélérer : en mars 2022, le « Pacte éolien en mer entre l’Etat et la filière » fixait un premier palier à 18 GW en 2035, un délai pas si lointain puisque la durée qui s’écoule entre la désignation du lauréat et la mise en service est souvent d’une dizaine d’années. « C’est un objectif ambitieux mais réalisable s’il y a une véritable volonté politique, poursuit Pierre Tardieu. Le secteur a désormais le retour d’expérience et de terrain, il peut se projeter plus facilement et accélérer certaines étapes. »

Le rapport de force terre-mer n’est pas une spécificité française, et, en Europe, l’éolien est toujours dominé, très largement, par le terrestre. Sur les 278 GW de puissance installée en Europe (Royaume-Uni inclus), dont 225 GW dans la seule UE, 242 GW le sont sur terre et 36 GW en mer. Le Royaume-Uni fait figure d’exception : la moitié de ses installations se trouvent en mer. Les proportions devraient évoluer un peu d’ici 2030, Wind Europe prévoyant 296 GW d’éolien terrestre dans l’UE contre 54 GW en mer. Des estimations cumulées de 350 GW, qui restent en deçà des objectifs fixés par Bruxelles (425 GW).

Article de Damien Dole, Libération, 20

septembre 2024
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