Document général : Chronologie
1874 : Le travail des femmes le dimanche et au fond de la mine est interdit
1880 : Création de collèges et de lycées publics de jeunes filles (loi Camille Sée)
1881 : Les lois Jules Ferry rendent l'enseignement primaire obligatoire pour les garçons comme pour les filles
1882 : Le programme des écoles primaires publiques précise que « grâce aux travaux manuels comme la couture, la maîtresse développera chez les filles, les qualités sérieuses de la femme de ménage »
1884 : Autorisation du divorce. Les femmes peuvent adhérer à un syndicat.
1892 : Limitation de la journée de travail des femmes à 11h et interdiction du travail de nuit
1900 : La profession d'avocat est autorisée aux femmes (Jeanne Chauvin, première avocate)
1907 : Une loi autorise les femmes mariées à disposer librement de leur salaire
1909 : Congé de maternité de 8 semaines, mais sans salaire
Document général : Chronologie
1874 : Le travail des femmes le dimanche et au fond de la mine est interdit
1880 : Création de collèges et de lycées publics de jeunes filles (loi Camille Sée)
1881 : Les lois Jules Ferry rendent l'enseignement primaire obligatoire pour les garçons comme pour les filles
1882 : Le programme des écoles primaires publiques précise que « grâce aux travaux manuels comme la couture, la maîtresse développera chez les filles, les qualités sérieuses de la femme de ménage »
1884 : Autorisation du divorce. Les femmes peuvent adhérer à un syndicat.
1892 : Limitation de la journée de travail des femmes à 11h et interdiction du travail de nuit
1900 : La profession d'avocat est autorisée aux femmes (Jeanne Chauvin, première avocate)
1907 : Une loi autorise les femmes mariées à disposer librement de leur salaire
1909 : Congé de maternité de 8 semaines, mais sans salaire
Rejet d'une pétition de Hubertine Auclert
Au mois d'août 1880, Hubertine Auclert demandait au conseil de préfecture de la décharger de ses contributions sous prétexte que, n'ayant aucune part aux affaires publiques, elle ne pouvait, par suite, exercer aucun droit de contrôle sur l'emploi des fonds qu'elle versait à l'Etat (…).
Aujourd'hui, (…) avec une subtilité d'imagination que nous ne pouvons pas lui contester, la demoiselle Hubertine Auclert sollicite l'exercice des droits politiques pour les veuves et les célibataires dont les intérêts ne sont, dit-elle, représentés par personne (…). Dès lors il est facile de prévoir jusqu’où cette théorie peut conduire : la représentation des femmes dans nos grandes assemblées syndicales, financières, municipales ou législatives. La commission ne veut pas s'appesantir sur les graves inconvénients d'ordre moral ou physiologique qu’entraînerait une telle innovation (…).
Pour nous, nous sommes convaincus, avec un de nos moralistes modernes, que si « les hommes font les lois, les femmes font les mœurs » et nous croyons que la femme à sa place marquée au sein du foyer domestique et que,fille, épouse ou mère, son principal rôle, celui qui, loin de la servir, l'élève et la rend belle et chère à l'humanité, consiste précisément dans l'exercice des vertus privées à l'aide desquelles elle exerce dans la famille, ensuite, dans la société, une autorité réelle pour y faire régner l'harmonie la paix.
M. de Lévis Mirepoix, rapporteur de la commission de l'Assemblée nationale chargée d'examiner la pétition d’Hubertine Auclert, 24 juin 1886
L'inégalité des hommes et des femmes au travail selon le ministère du Commerce
En thèse générale, la femme est l'esclave de l'homme. Quelle que soit sa condition sociale, patricienne (1), bourgeoise ou plébéienne (2), les lois, les coutumes et les mœurs l'obligent à recevoir de son compagnon appui matériel et protection morale. Les femmes des classes inférieures sont condamnées, mariées ou non, pour gagner leur propre subsistance ou pour ajouter au minime revenu du ménage, à exercer elles-mêmes une profession qui les éloigne du foyer, les étiole, nuit à leur fonction maternelle (…).
Il n'y a du reste aucun doute que l'introduction de la femme dans l'industrie et les manufactures ait eu pour motif la faculté de lui payer un salaire inférieur à celui de l'ouvrier male (…).
La population féminine fournit au travail (industriel et agricole) une contribution de plus en plus élevée, et comme, d'une part, le quantum des ouvriers males et depuis quelques lustres à peu près stationnaire, que d'autre part nous avons surabondamment démontré la diminution constante depuis 50 ans du nombre des établissements industriels d'Europe et d'Amérique, il résulte incontestablement que l'armée du prolétariat, sans cesse grossissante, ne s'alimente plus que de femmes, prenant la place de l'homme et aggravant l'état de misère de la population ouvrière.
Fernand et Maurice Pelloutier, La vie ouvrière enFrance, 1900.
1. Qui appartient à l'élite sociale
2. Qui appartient au peuple