Face à une rébellion de ses barons, le roi anglais Jean sans Terre concède cette charte qui limite le pouvoir royal. Elle est souvent considérée comme l’une des fondations du régime politique anglais.
Jean, par la grâce de Dieu, Roi d’Angleterre, Seigneur d’Irlande, Duc de Normandie et d’Aquitaine et Comte d’Anjou [...].
Aucun impôt ne sera imposé, dans notre royaume, sans le consentement du Conseil commun de notre royaume, à moins que ce ne soit pour la rançon de notre personne, pour faire notre fils aîné chevalier ou, pour une fois seulement, le mariage de notre fille aînée. Et, pour ceci, il ne sera levé qu’une aide(1) raisonnable. [...]
En plus, le montant d’aide levé sera déterminé par le Conseil commun du royaume, à l’exception des trois cas susdits. Et, pour déterminer le montant des impôts, nous convoquerons individuellement par écrit : les archevêques, évêques, abbés, comtes et hauts barons du royaume, et, en plus, au moins quarante jours avant la convocation, nous ferons convoquer par nos shérifs et huissiers, de façon générale, à une date et à un endroit spécifique, tous ceux qui nous sont principalement responsables [...].
Il n’y aura qu’une seule mesure de vin, une mesure de bière et une mesure pour le grain dans tout notre royaume [...].
Aucun homme libre ne sera saisi, ni emprisonné ou dépossédé de ses biens, déclaré hors-la-loi, exilé ou exécuté, de quelque manière que ce soit. Nous ne le condamnerons pas non plus à l’emprisonnement sans un jugement légal de ses pairs, conforme aux lois du pays.